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Affichage des articles du janvier, 2010

Monnaie, flux monetaires et compensation intertemporelle

Un de mes plus implacables critiques, "X", fort astucieux au demeurant, me demande de commenter le dialogue suivant, qui a eu lieu sur le blog de Paul Jorion entre l'un de ses lecteurs("moi") et Paul Jorion lui-même: Voilà le dialogue: « Moi dit le 24 avril 2009 à 09:43 @Paul Jorion Tout cet article me semble vague et je ne comprends pas cette notion de « véritable flux monétaire ». A et B ont un compte dans la banque X C et D ont un compte dans la banque Y A achète un bien à C et le paie par carte de crédit. D achète un bien à B et le paie par carte de crédit. Les deux biens ont une valeur équivalente. Où est le « véritable flux monétaire » puisque la banque X et Y vont se dire entre elles « on est quittes » lors de la compensation? La seule chose qui a eu lieu c’est un flux de créance de A(X) à C(Y) et de D(Y) à B(X). En toute logique, les économistes disent qu’ici la monnaie scripturale a servi de monnaie pour les transactions A-C et D-B.

les banques et la creation monetaire

Le rôle des banques dans la création monétaire Un débat s’est fait jour sur la blogosphère à propos d’un point que l’on croyait réglé depuis longtemps, celui de l’origine de la création monétaire . Pour faire simple, l’une des deux thèses donne aux banques commerciales, privées ou publiques, mais dites de second rang, le pouvoir d’alimenter l’économie – ou les spéculateurs – en monnaie supplémentaire, monnaie « bancaire » ou monnaie « scripturale » - bien au-delà de la monnaie « légale », à savoir la monnaie émise par la banque centrale, la Banque de France quand on raisonnait en francs, la BCE si l’on raisonne en euros. Une video, avec ses défauts et ses qualités, circule actuellement sur internet pour exposer cette position, c’est celle de Paul Grignon, « l’argent dette » . La deuxième thèse, essentiellement défendue en France par un autre Paul, P. Jorion, (et en Allemagne par H. Creutz), consiste à dire que la création monétaire par les banques de second rang est une illusio