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Affichage des articles du 2011

Regle_dOr_Libre_Echange_Intelligent

Pour une nouvelle règle d’or : celle d’un libre échange intelligent. La question des dettes publiques monopolise la plupart des débats économiques et politiques actuels. Et c’est sans doute à juste titre. Mais l’on parle beaucoup moins d’une question dont la portée, à la fois immédiate et à plus long terme, est sans doute plus importante encore : celle du déficit commercial accompagné, ou causé, par une délocalisation de plus en plus massive. De fait, depuis 2003, la balance commerciale de la France n’a fait que se dégrader, pour dépasser aux dernières estimations 70 milliards d’euros. Par ailleurs, sur les 10 dernières années, le déficit cumulé entre les investissements français à l’étranger et les investissements étrangers en France a atteint plus de 450 milliards d’euros, soit une fuite annuelle de capitaux ‘utiles’ de 45 milliards d’euros. Combien de pertes d’emplois ont accompagné ce flux ? En première approximation, on peut estimer dans un rapport de 3 ou 4 à 1 (esti

Une_Monnaie_Au_Service_Du_Bien_Commun

Pour une monnaie "100%" au service du bien commun. Ce billet aurait aussi pu s'appeler: La crise - pourquoi tant d'aveuglement sur ses causes et ses effets, et donc ses solutions. Cet aveuglement idéologique repose t-il sur une conception erronée du rôle exact que joue, ou devrait jouer, la monnaie ? Confondons-nous, par ignorance ou par malice, cet instrument - qui devrait être au service du bien commun, du bien public - avec le symbole tout puissant de la richesse, tels le roi Midas ? Peu importe à vrai dire. Le résultat est là. On compare certes de plus en plus souvent la crise actuelle à la grande crise de 1929, mais sans vraiment aller au-delà d’une vague analogie reposant sur des comparaisons chiffrées portant sur la hausse du chômage et la baisse des valeurs boursières. Tout se passe comme si les analyses qui ont été faites sur les causes profondes de la grande dépression n’avaient jamais existé. C’est ainsi qu’à grands renforts de slogans – ou « d’

Euro&Ideologie

La sortie de l’euro : quand l’idéologie remplace l’argumentation. La 'science économique' n’est vraiment pas une science exacte . Ceux qui n’en seraient pas encore convaincus n’auraient qu’à lire le journal Les Echos de ce jour, et l’article consacré à une éventuelle sortie de l’euro. Dans cet article, la journaliste - Lucie ROBEQUAIN - dit s’appuyer sur un modèle économétrique – et ses jolis graphiques - pour « prouver » que si la France sortait de l’euro, ce serait la catastrophe. Où l’on fait dire à un modèle ce qu’on veut lui faire dire. Ayant enseigné pendant plus de 30 ans la modélisation à HEC, j’ai toujours tenté de faire comprendre deux choses à mes étudiants. Tout d’abord que le modèle n’était pas la réalité, et que la « carte n’était pas le territoire ». Ensuite que les conditions d’application du dit modèle devraient être respectées. En d’autres termes, qu’il ne fallait pas demander à un modèle, construit pour répondre à certains objectifs (la carte du métr

Le_Double_Et_Triste_Jeu_Derriere_Les_Dettes_Souveraines

Souveraineté des états et dettes souveraines : pourquoi veut-on faire croire qu’on peut et qu’on va rembourser les dettes publiques ? Les dettes publiques des 3 plus grandes puissances à la base du vénérable et historique marché commun varient entre 85 et 120% de leur PIB. Si on ajoute aux dettes publiques les dettes privées, et si l’on se limite au cas de la France, on arrive, selon les estimations, à 3 ou 4 fois (300 ou 400%) le PIB. En supposant que l’encours des dettes publiques a une maturité moyenne de 6 ans (on empruntera à 10 ans en 20122 pour rembourser les emprunts faits en 2003), pour une maturité standard de 10 ans, et que l’encours des dettes privées (entreprises et ménages) une maturité moyenne de 10 ans (les prêts au logement ayant une durée pouvant atteindre 25 ans) on arrive ainsi, très grossièrement, à une nécessité de rembourser chaque année environ 40% du PIB, 280 milliards (16% du PIB) pour la dette publique, 400 milliards (24%) pour les dettes privées. D’aut

MonnaieUniqueCommune_Kesaco

Monnaie unique, monnaie commune, monnaie nationale : de quoi parle t-on ? Q. Pourquoi tous ces nouveaux mots ? Que veut-on dire par là ? En soi, toute monnaie qui est utilisée dans une zone géographique donnée, et qui est validée comme moyen de paiement exclusif, est une monnaie ‘unique’. Le dollar, aux USA, est une monnaie unique, le franc suisse, en … Suisse, est une monnaie unique. L’euro est, pour le moment, une monnaie unique dans la zone euro. Q. Pourquoi parle t-on alors d’une monnaie qui ne serait pas unique ? Tout simplement parce que l’euro est une création artificielle, que les ‘prescripteurs’ ont voulu imposer à des pays qui n’étaient pas prêts, ni économiquement, ni socialement, ni politiquement, à la recevoir. C’est un peu comme si les USA avaient voulu imposer – c’est d’ailleurs ce qu’ils ont tenté de faire – imposer donc le dollar à l’ensemble du continent nord-américain, voire à l’ensemble des deux Amériques, et, encore plus loin, à l’ensemble du monde. Q.

ArgentDette_NosDettes_NosBanques

L’argent-dette des banques... Peut-on changer le rôle de nos banques Q. Quel est vraiment le rôle actuel des banques dans la création de monnaie ? Supposons que vous vouliez emprunter dix mille euros à votre banque. Celle-ci va vous avancer cet argent, vous « prêter » cet argent, en écrivant ce montant de 10 000€ sur votre compte courant, votre DAV (dépôt à vue), en contrepartie de la reconnaissance de dettes que vous lui signerez. En fait elle vous prête de l’argent maintenant, contre votre promesse de remboursement « plus tard ». Q. Mais d’où sort cet argent ? Votre banque, comme toute autre banque commerciale, dite à tort de dépôts, crée cet argent, à partir de rien , car elle anticipe que vous pourrez la rembourser, avec des intérêts bien sûr… On peut dire, d’une certaine façon, que cette pratique correspond à une avance de trésorerie, que tout entrepreneur, commerçant ou artisan connaît bien. La banque ‘escompte’ – dans tous les sens du terme – que vous lui remboursere

MonnaieCommune_MonnaieUnique

De la monnaie unique à la monnaie commune … On parle de plus en plus de la faillite de l’euro , monnaie unique de la zone euro et de plus en plus de voix s’élèvent pour dire que le sauvetage de cette monnaie unique va coûter de plus en plus cher, sans pour autant garantir sa survie. L’économiste Saint Etienne déclarait, il y a quelques mois, que l’obstination des gouvernants de la zone euro – et de ce que M. Allais appelait « l’organisation de Bruxelles » - à « sauver l’euro allait continuer jusqu’à la mort … du dernier grec. Il est à craindre que cette obstination à « sauver l’euro » aille encore plus loin, et que cela risque d’être sinon la mort, du moins un coup très dur porté aux principales économies « latines » de la zone euro, en commençant par l’Espagne, l’Italie, et peut être même la France. Les causes de ces turbulences – pour ne pas dire la faillite annoncée – de la zone euro sont multiples, même si la cause la plus souvent citée concerne la question des dettes publiq

Vraie_et_fausse_monnaie

Vraie et fausse monnaie : de quoi parle t-on vraiment ? Q. On parle beaucoup en ce moment de la valeur de la monnaie, et en particulier de celle de l’euro. Peut-on comparer des monnaies différentes, et y a-t-il des monnaies plus ‘fiables’, plus ‘vraies’ que d’autres ? Humm, questions délicates. Je vais commencer par répondre à une question que vous ne m’avez pas posée explicitement, en parlant d’abord de ce que l’on pourrait donner comme exemple de ‘fausse’ monnaie. Q. Je vous en prie… Chacun comprendra que si je sors un billet de Monopoly de ma poche, et que j’essaye d’acheter un CD ou un bouquet de fleurs avec, il sera refusé. Q. Certes, mais ce n’est pas vraiment de la monnaie. Tout le monde c’est bien que ce billet n’a aucune valeur … Sauf dans le contexte bien particulier du jeu de Monopoly. Vous avez raison. On ne peut qualifier ce billet de Monopoly de « fausse monnaie », au moins dans la vie normale, puisque chacun sait qu’il ne vaut rien. Mais supposons maintenant

UnPlanBpourLes DettesGrecquesetSonAppelAuPeupleSouverain

Face à la perpétuelle fuite en avant de la nomenklatura européenne, y a-t-il un plan B ? Q. Alors, un nouveau sommet pour rien ? Il faudrait déjà préciser de quel sommet l'on parle, il y en a eu tellement… Q. Celui de la fin Octobre, qui devait assurer définitivement l’avenir de la zone euro,… Ah oui, celui là, déjà remis en question par l’annonce surprise d’un possible référendum grec, lequel, en quelques heures ne semble déjà, lui non plus, être encore d’actualité. Q. Sa tenue serait, ou aurait été, un rude coup pour l’Europe, dit-on. Qu’en pensez-vous ? On devrait se réjouir que face à des mesures extrêmement rigoureuses frappant l’ensemble d’un peuple, le peuple grec en l’occurrence, on puisse penser, pour une fois, à le consulter directement. Même si des tensions à l’intérieur du gouvernement grec semblent pouvoir bloquer cet éventuel ‘ appel au peuple ’ Q. Comme autre aléa, il y a aussi – ou il y aurait eu si le référendum est annulé - la nature de la question q

Planche_A_Billets

Planche à billets : intox, fantasme ou réalité ? Q. On dit que le programme économique de Marine Le Pen consiste essentiellement à faire fonctionner la planche à billets. Est-ce vrai ? C’est en tout cas un ‘slogan’ – un « élément de langage » – qui revient comme une ritournelle à partir des bancs de l’UMP et du PS, voire du MEDEF. Q. Mais est-ce vrai ? Actuellement, 93 % de l’argent utilisé dans nos différents achats de biens ou de services, ou pour payer nos différentes contributions sociales et taxes, est de l’argent scriptural, sans aucun support papier. Q. Ce qui veut dire ? Cela signifie que l’essentiel de cet argent ne provient pas de la « planche à billets », mais a été émis par les banques commerciales, BNP, Crédit Agricole ou autre. Q. Mais pourquoi parle t-on encore de planche à billets ? Nos billets, de 5 euros à 500 euros, sont effectivement fabriqués par les banques centrales, mais ne représentent, nous l’avons vu, qu’une partie minime de l’argent réellemen

Faisons-payer_les_pauvres_pour_sauver_nos_creanciers

Faisons payer les pauvres …Tel semble être le slogan dominant de nos jours ! Q. Que voulez vous dire ? Je veux m’élever ici contre cette pensée sinon unique, du moins dominante, consistant à soutenir que la priorité des priorités est de payer nos dettes, quitte à diminuer pour cela notre production de richesses réelles, le signe – qui bénéficie essentiellement aux riches – étant ainsi préféré à la chose – au détriment de la majorité de nos compatriotes, en particulier des plus pauvres d’entre eux. Q. On dit pourtant « qui paye ses dettes s’enrichit » ? Tout dépend de la légitimité de ces dettes, question sur laquelle personne, ou presque, ne semble s’interroger. De plus, il y a temps pour tout, et si le remboursement de ces dettes, de cet argent – emprunté raisonnablement ou non – exige une diminution de la richesse réelle, on peut aussi se demander si un moratoire, partiel ou total, ne s’impose pas. Quand est-ce que l'on osera dire à nos concitoyens que la priorité n'

Ne_Dites_pas_que_je_suis_protectionniste

Ne dites pas à ma mère que je suis protectionniste … Il suffit de nos jours de suggérer que le libre-échange à tout va n’est pas la panacée pour s’entendre traiter de tous les noms par quantité d’experts, ou prétendus tels. Alors, si l’on ose parler de protectionnisme … Q. On dit souvent, pourtant, que le libre échange a favorisé la croissance et le développement d’un grand nombre de pays ? C’est vrai dans certains cas, et à certaines conditions. Mais quand on regarde la situation dans laquelle certains bassins d’emplois, ou d’ex- emplois, se retrouvent, en France, en Espagne, et dans nombre de pays européens, il est difficile d'affirmer que libre-échange rime avec prospérité. Q. Suggéreriez-vous que le ‘protectionnisme’ devrait commencer par nos régions, avant de l’étendre au niveau de la France ou de l’Europe ? Dans ce domaine, comme dans beaucoup d’autres, la France a ses particularités historiques. Même sans reprendre entièrement la thèse de la désertification indust

UneMonnaieAuServiceDuBienPublic_UneRevolutionIndispensable

Au delà des propositions de Maurice Allais et du 100% monnaie, pour une réactualisation du Crédit Social. Une Monnaie au service du plus grand nombre, et donc à celui de « l’économie réelle » et du bien public : Une Révolution Indispensable. Certains pourront penser que ces titres et sous-titres sont bien grandiloquents. Et pourtant, pour sortir de la crise actuelle, crise financière, crise boursière, crise bancaire, et, plus encore, crise économique, crise sociale, voire crise morale, il faut plus qu’un simple replâtrage des pratiques financières et monétaires contemporaines. Il faut même aller au delà de ce que propose Maurice Allais avec son "100% monnaie", en approfondissant ce que proposaient les tenants du Crédit Social, il y a 3/4 de siècles. C'est vraiment d'une révolution dont il s'agit. Cette révolution commence par un bouleversement total du système monétaire actuel. Il s’agit de « changer complètement de paradigme » (aurait dit Kuhn) et de comp