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Affichage des articles du octobre, 2011

Planche_A_Billets

Planche à billets : intox, fantasme ou réalité ? Q. On dit que le programme économique de Marine Le Pen consiste essentiellement à faire fonctionner la planche à billets. Est-ce vrai ? C’est en tout cas un ‘slogan’ – un « élément de langage » – qui revient comme une ritournelle à partir des bancs de l’UMP et du PS, voire du MEDEF. Q. Mais est-ce vrai ? Actuellement, 93 % de l’argent utilisé dans nos différents achats de biens ou de services, ou pour payer nos différentes contributions sociales et taxes, est de l’argent scriptural, sans aucun support papier. Q. Ce qui veut dire ? Cela signifie que l’essentiel de cet argent ne provient pas de la « planche à billets », mais a été émis par les banques commerciales, BNP, Crédit Agricole ou autre. Q. Mais pourquoi parle t-on encore de planche à billets ? Nos billets, de 5 euros à 500 euros, sont effectivement fabriqués par les banques centrales, mais ne représentent, nous l’avons vu, qu’une partie minime de l’argent réellemen

Faisons-payer_les_pauvres_pour_sauver_nos_creanciers

Faisons payer les pauvres …Tel semble être le slogan dominant de nos jours ! Q. Que voulez vous dire ? Je veux m’élever ici contre cette pensée sinon unique, du moins dominante, consistant à soutenir que la priorité des priorités est de payer nos dettes, quitte à diminuer pour cela notre production de richesses réelles, le signe – qui bénéficie essentiellement aux riches – étant ainsi préféré à la chose – au détriment de la majorité de nos compatriotes, en particulier des plus pauvres d’entre eux. Q. On dit pourtant « qui paye ses dettes s’enrichit » ? Tout dépend de la légitimité de ces dettes, question sur laquelle personne, ou presque, ne semble s’interroger. De plus, il y a temps pour tout, et si le remboursement de ces dettes, de cet argent – emprunté raisonnablement ou non – exige une diminution de la richesse réelle, on peut aussi se demander si un moratoire, partiel ou total, ne s’impose pas. Quand est-ce que l'on osera dire à nos concitoyens que la priorité n'

Ne_Dites_pas_que_je_suis_protectionniste

Ne dites pas à ma mère que je suis protectionniste … Il suffit de nos jours de suggérer que le libre-échange à tout va n’est pas la panacée pour s’entendre traiter de tous les noms par quantité d’experts, ou prétendus tels. Alors, si l’on ose parler de protectionnisme … Q. On dit souvent, pourtant, que le libre échange a favorisé la croissance et le développement d’un grand nombre de pays ? C’est vrai dans certains cas, et à certaines conditions. Mais quand on regarde la situation dans laquelle certains bassins d’emplois, ou d’ex- emplois, se retrouvent, en France, en Espagne, et dans nombre de pays européens, il est difficile d'affirmer que libre-échange rime avec prospérité. Q. Suggéreriez-vous que le ‘protectionnisme’ devrait commencer par nos régions, avant de l’étendre au niveau de la France ou de l’Europe ? Dans ce domaine, comme dans beaucoup d’autres, la France a ses particularités historiques. Même sans reprendre entièrement la thèse de la désertification indust

UneMonnaieAuServiceDuBienPublic_UneRevolutionIndispensable

Au delà des propositions de Maurice Allais et du 100% monnaie, pour une réactualisation du Crédit Social. Une Monnaie au service du plus grand nombre, et donc à celui de « l’économie réelle » et du bien public : Une Révolution Indispensable. Certains pourront penser que ces titres et sous-titres sont bien grandiloquents. Et pourtant, pour sortir de la crise actuelle, crise financière, crise boursière, crise bancaire, et, plus encore, crise économique, crise sociale, voire crise morale, il faut plus qu’un simple replâtrage des pratiques financières et monétaires contemporaines. Il faut même aller au delà de ce que propose Maurice Allais avec son "100% monnaie", en approfondissant ce que proposaient les tenants du Crédit Social, il y a 3/4 de siècles. C'est vraiment d'une révolution dont il s'agit. Cette révolution commence par un bouleversement total du système monétaire actuel. Il s’agit de « changer complètement de paradigme » (aurait dit Kuhn) et de comp

QuatrePropositionsDeSortieDeCrise

Crise financière, crise bancaire, crise politique, … jusqu’où ira-t-on avant de réagir? Q. Bonjour. Pourriez vous nous aider à comprendre ce qui se passe réellement. Depuis près de deux ans, nous allons de crise en crise, les ‘experts’ n’en finissent pas de se contredire. Y a-t-il une logique derrière tout cela, ou le monde serait-il devenu fou, ou ingouvernable ? Une logique, certainement ? Mais encore faut-il non seulement la démonter, mais vouloir l’utiliser dans le bon sens. Q. Que voulez vous dire ? La plupart des économistes sentent, au moins confusément, que le système banco-financier est à revoir complètement. Mais beaucoup sont prisonniers, soit de leur idéologie, soit de leurs commanditaires, et ne veulent ou ne peuvent remettre en cause les fondements du système. Q. Vous n’exagérez pas quelque peu ? Je le voudrais bien. L’un des plus grands économistes du début du XXième siècle, Keynes, avait sans doute déjà compris que le système monétaire de l’époque était néf