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La Crise est derrière nous ? Ben, voyons ! 

(Entretien réalisé le 13 décembre, après le "succès" du dernier conseil des ministres des finances de l'UEM)

Q. Vous ne croyez pas à cette sortie de crise ? La Bourse semble y croire, elle, de même que de nombreux experts, à en juger par les medias …

J’aimerais y croire, croire que notre président Hollande est un magicien, et Mario Draghi son partenaire, à moins que ce ne soit l’inverse. Mais j’ai un peu de mal à croire à l’efficacité  concrète de leurs actions, jugez plutôt :

L’ensemble des pays de la zone euro croule sous le poids de leurs dettes publiques, de l’ordre de 80 à 90% de leur PIB, nettement plus pour certains.

Ce poids apparemment écrasant permet à leurs gouvernants, qui veulent se montrer responsables – pas comme leurs prédécesseurs, bien sûr – d’entamer un programme de réformes se traduisant par une austérité accrue, voire par une récession  d’une ampleur inégalée depuis des décennies, voire près d’un siècle : 25% de diminution, en 4 ans, du pouvoir d’achat de nos amis grecs, un taux de chômage dépassant 25% pour nos voisins espagnols.

Q. Je ne nie pas ce constat. Mais quelle importance, ce n’est peut-être qu’un mauvais moment à passer ? le CAC40 est au plus haut depuis 2 ans, ainsi que la plupart des autres bourses européennes.

Dans toute crise, il y a des gagnants et des perdants. Je ne nie pas que certains s’en tirent plutôt bien, mais je nie absolument que nos pays soient réellment sortis de la crise. Les vrais problèmes sont toujours là.

Q. De quels problèmes parlez- vous, puisque la question des dettes publiques semble avoir été réglée par les mesures « innovantes » de la BCE ?

Puisque vous insistez, parlons donc de ces mesures « innovantes » - qui sont en fait vieilles comme le monde, et qui auront sans doute les mêmes conséquences , une forte inflation et la ruine des plus fragiles ou des plus faibles d’entre nous.

Q. Pouvez-vous préciser ?

D’abord, un rappel  ou un conte pseudo-historique. Supposons que nous formions un seul pays, l’Europeland, avec un roi qui se croit tout puissant, et qui a seul le droit de « battre monnaie ». Dit autrement, la seule monnaie légale serait celle qui circulerait à l’effigie du roi, disons MouLePremier.

Q. Humm, cela me rappelle effectivement certaines pratiques, de Louis XIV à Louis XVI en particulier.

Si vous voulez.  Pour certaines raisons, bonnes ou mauvaises, les dépenses du roi et de sa cour ont dépassé de très loin, et cela des années durant, les impôts que MouLePremier a levés, soit par bonhommie pour le « petit peuple », soit par ignorance, soit pour éviter que son peuple ne tente de se révolter. Mais, heureusement, le roi a une autre solution que les impôts pour payer ses dépenses, c’est la possibilité de battre monnaie.

Q  Effectivement, et quel est le problème ?

Il y en a 2. Soit cette émission de monnaie a été faite à bon escient, et surtout avec le bon « tempo », en évitant de s’endetter auprès de banquiers privés.

Q. Dans ce cas, il n’y aurait pas de dettes publiques, même si l’on peut s’interroger sur l’utilité des dépenses de la cour. Une émission monétaire judicieuse (du point de vue du roi) associée à une fiscalité complémentaire laisse les finances du roi – sinon du royaume – en bon état.

C’est donc au deuxième problème qu’il faut s’attaquer. Celui qui correspond au cas où la « planche à billets », ou à « pièces de monnaie » n’a pas fonctionné à 100%, au cas où le royaume, notre Europeland, a dépensé pendant des années plus qu’il n’a ‘récolté’ en impôts. Au lieu d’émettre de la monnaie, il a émis un certain nombre de reconnaissances de dettes, par exemple sous la forme de « Bons du Roi » ou « Bons du Trésor ».

Q . Là encore, où est le problème ?

Les créanciers du trésor ont eux-mêmes prêté de l’argent, ou des promesses d’argent, qu’ils n’avaient pas (on a supposé que la seule autorité susceptible de « créer » de la « vraie monnaie » était le Roi, ou la puissance royale). Ces promesses étaient gagées, plus ou moins, sur l’espoir que le Royaume, Europeland, finirait par rembourser. D’ailleurs, peu importe en vérité, dès lors que ces promesses de payer, les billets « de banque » permettent d’acheter les différents biens et services échangés en Europeland.

Ces banquiers, dans leur bilan, avaient ouvert un compte, au passif, au roi , à sa cour et à ses fonctionnaires royaux, et, à l’actif, avaient inscrit soigneusement les reconnaissances de dettes.

Supposons maintenant que les divers banquiers, qui ne travaillent pas qu’avec le royaume mais aussi avec des clients privés, entreprises ou ménages, industriels ou consommateurs, commencent à se dire que les reconnaissances de dettes de l’Europeland ne valent peut être pas grand-chose, et qu’il vaudrait mieux les gager sur quelque chose de plus solide.

Q. Quoi par exemple ?

Ce peut être sur des réalités plus tangibles, sur des activités plus porteuses, sur des créances de particuliers moins dépensiers ou plus entreprenants, voire sur des créances étrangères paraissant plus sérieuses. Quoiqu’il en soit, si les créances publiques, ou « royales » apparaissent moins solides que précédemment, il va se produire simultanément deux phénomènes.

Q. Lesquels ?

La valeur de ces créances diminuant par rapport à leur valeur ‘nominale’ inscrite au bilan (une créance de 20 milliards n’en vaudra plus que 15, voire 10, voire moins encore. Tout va dépendre des garanties, de la ‘maturité’ de ces créances royales, voire, si notre royaume, l’Europeland, est subdivisé en fiefs, de la valeur de la signature de tel fief par rapport à tel autre, toutes les signatures ne se valant pas.
D’où le deuxième phénomène : tenter de refiler à un autre banquier ses reconnaissances les moins sûres, les plus ‘toxiques’.

Q.  Ce qui ne favorise évidemment pas la confiance entre les banques privées, ni le fonctionnement du marché interbancaire ?

Effectivement. De nombreux échanges se font en utilisant des monnaies ‘privées’, ou des promesses de monnaie entre banques différentes. Mais que va valoir un chèque de la BNP encaissé par la Société Générale, si la BNP apparaît, à tort ou à raison, moins sûre que la Société Générale. Chaque banque va essayer de ne plus fonctionner qu’avec ses propres clients. Aucune banque ne sera non plus très tentée ‘octroyer de nouveaux crédits, d’où une situation d’attente très malsaine pour l’état général de l’économie de notre Europeland.

Q. D’accord, mais que vient faire notre banque centrale, ou la banque centrale de l’Europeland dans cette situation ?

Supposons que le montant des encours de dettes (publiques) en cours soit de l’ordre de 10 000 milliards de ‘souverains’ – ou 10 000 milliards d’euros pour faire plus réaliste. La  Banque Centrale royale peut dire : messieurs les banquiers, les créances de 10 000 milliards d’euros que vous avez en votre possession, à votre actif, et pour lesquelles vous doutez de leur véritable valeur, valent réellment 10 000 milliards d’euros.
Pour vous le prouver, je vais les racheter, c’est-à-dire prendre ces créances à mon compte, à mon actif, et mettre à mon passif, c’est-à-dire à votre crédit, sur vos différents comptes  « Banque Centrale royale »10 000 milliards d’euros.

Q. Mais qu’est-ce que cela change ? C’est un simple jeu d’écritures ?

Effectivement, vous avez raison. Mais, du point de vue de la confiance, cela peut changer beaucoup de choses. Les banques savent qu’elles ne vont plus être en situation d’insolvabilité, leur bilan, même s’il n’est que ‘nominal’, ou virtuel, a été validé par la Banque Centrale. Elles savent, de plus, leurs clients savent, les « marchés financiers » savent que leurs comptes « centraux » sont réellement approvisionnes.

Q. Mais que va-t-il se passer si ces banques décident d’utiliser leurs comptes centraux, abondés en monnaie centrale, pour financer l’économie réelle ?

Je vous laisse imaginer le résultat. Cette nouvelle monnaie, une fois « déstérilisée », peut irriguer l’économie en causant un véritable tsunami inflationniste, puisqu’elle ne correspond à aucune nouvelle valeur économique en capacités de production de biens ou services. Tant que cette monnaie reste sur les comptes de la Banque Centrale, tout ira bien : mais sinon…

Q. C’est pour cette raison que vous parlez d’illusion et de magie en qualifiant les décisions de MM. Hollande et Draghi ?

Tout à fait, ce qui va nous permettre de sortir de notre conte pseudo-historique pour dire quelques mots sur la situation actuelle.

Q. J’allais vous le proposer. Je voudrais en particulier que vous me précisiez ce qui s’est passé pour la Grèce ?

L’Euroland n’est pas tout à fait aussi unie que l’Europeland de mon historiette. Il y a des créances publiques plus ou moins solides, et, même au niveau national, la banque de France, quoique simple ‘annexe’  de la BCE, n’est pas non plus tout à fait dans la même situation que la Banque d’Allemagne, et ceci vaut pour toutes les autres « annexes nationales » de la BCE.

Mais laissons là ces détails – qui n’en sont pas vraiment – pour en venir à la Grèce.

Q. Oui, pourquoi lui a-t-on permis de racheter à prix cassés une partie de sa dette ?

J’y vois deux raisons principales, dont l’objectif commun est la crédibilité vis-à-vis des marchés financiers. Il faut continuer à faire croire que les grecs ont mal agi …

Q. – et donc les punir, un peu ou beaucoup .

Oui, et, par ailleurs, comme il est devenu évident à tous que les dettes grecques ne seront jamais remboursées, ni totalement ni même pour une partie significative d’entre elles, il fallait faire un geste sanctionnant que les dettes grecques n’avaient pas la même valeur, pour une valeur nominale donnée, que les dettes françaises ou allemandes.

Q. Les dettes de certains ‘seigneurs’ sont plus crédibles que d’autres ?

Tout à fait, il y a les manants, les gueux, et les autres.

C’est pour cela que la BCE et Bruxelles ont agi en deux étapes : forcer les créanciers de la Grèce à vendre à moitié prix certaines de leurs créances (les critères de ce choix ‘volontaire’ me sont inconnus, secret d’état peut être) en permettant de plus à la Grèce d’emprunter la somme permettant de rembourser cette somme, inférieure de moitié à sa dette nominale.

Q. Cela fait, on revient à la situation dont vous parliez précédemment…

Oui, la BCE pourra, si elle le désire, décréter que les dettes publiques grecques valent réellement leur valeur nominale, quitte à émettre de nouveaux « bons du trésor européens » - des eurobonds – en lieu et place des obligations grecques. Là encore, c’est un simple jeu d’écritures, mais qui peut avoir une conséquence économique favorable sur les finances grecques, puisque l’on peut penser que, dans ce cas, le taux d’intérêt payé par le Trésor public grec sera moins important que précédemment.

Q. Dans ce cas, cela impliquera peut être que d’autres pays, dont l’Allemagne, verront leurs taux d’intérêt augmenter ?

C’est bien pour cela que l’Allemagne d’Angela Merkel est plus que frileuse sur les euro-bonds. Mais, à ce « petit détail » près, les opérations auxquelles se livre la BCE depuis plus d’un an correspondent exactement à ce que j’ai décrit dans mon conte : nous avons des jeux d’écriture qui ne servent qu’à rassurer les marchés financiers, et surtout les banques, sans apporter le moindre souffle à l’économie réelle, tout en faisant courir à l’ensemble de l’économie européenne un énorme risque.

Q. Et cette épée de Damoclès, ce serait … une inflation dévastatrice ?

Oui. Sans compter un risque politique encore plus important peut être. Sous prétexte de régler la question des dettes publiques et de sauver l’Euro, et, par un faux syllogisme, l’Europe, et même la paix, on veut mettre les européens devant un fait accompli : une union bancaire décidée sans consultation populaire et statuant au-dessus de toute autorité démocratique légitime, comme un super-Fouquet et face à un sous-Louis XIV devenu impuissant, en dépit de ses effets de manche.

Q. Je vois : votre super-Fouquet ne s’appellerait-il pas Mario Draghi par hasard ?

Je laisse au lecteur le soin de tirer ses propres conclusions.

Commentaires

  1. Jeudi 13 décembre 2012 :

    Grèce : la zone euro débloque l'aide à Athènes, satisfaction générale en Europe.

    Au final, la zone euro va débloquer 49,1 milliards d'euros en faveur de la Grèce d'ici fin mars, dont 34,3 milliards qui seront versés "dès la semaine prochaine", a indiqué le chef de file de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker.

    http://www.romandie.com/news/n/Grece_la_zone_euro_debloque_l_aide_a_Athenes_satisfaction_generale_en_Europe82131220121840.asp

    Les contribuables européens : - Dis donc, la Grèce, tu vas nous rembourser, oui ou non ?

    La Grèce : - Non. Je n'ai plus un rond.

    Les contribuables européens : - Tu nous dois 240 milliards d'euros, alors tu vas nous rembourser.

    La Grèce : - Non. Je n'ai plus un rond.

    Les contribuables européens : - Bon, écoute, nous allons te prêter 34,3 milliards d'euros.

    La Grèce : - Ah oui, oui, oui, d'accord, je suis d'accord. Prêtez-moi 34,3 milliards d'euros.

    Les contribuables européens : - Nous allons te prêter 34,3 milliards d'euros, et avec cet argent, tu vas pouvoir commencer à nous rembourser. Nous sommes bien d'accord ? Tu vas pouvoir commencer à nous rembourser ?

    La Grèce : - Ah oui, oui, oui, bien sûr. C’est évident. Je vais vous rembourser. Bien sûr. C'est évident.

    Les contribuables européens : - Alors tout va bien. La crise de la dette grecque est finie.

    La Grèce : - Je dirais même plus : "Tout va bien. La crise de la dette grecque est finie."

    Les contribuables européens chantent tous en choeur :
    C'est la belle nuit de Noël.
    La neige étend son manteau blanc
    Et les yeux levés vers le ciel,
    A genoux, les petits enfants
    Avant de fermer les paupières
    Font une dernière prière.

    Petit papa Noël,
    Quand tu descendras du ciel
    Avec des jouets par milliers,
    N'oublie pas mon petit soulier.
    Mais avant de partir,
    Il faudra bien te couvrir.
    Dehors tu vas avoir si froid.
    C'est un peu à cause de moi.

    Le marchand de sable est passé.
    Les enfants vont faire dodo.
    Et tu vas pouvoir commencer
    Avec ta hotte sur le dos
    Au son des cloches des églises
    Ta distribution de surprises.

    Il me tarde tant que le jour se lève
    Pour voir si tu m'as apporté
    Tous les beaux joujoux que je vois en rêve
    Et que je t'ai commandés.

    Et quand tu seras sur ton beau nuage,
    Viens d'abord sur notre maison.
    Je n'ai pas été tous les jours très sage,
    Mais j'en demande pardon.

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  2. Lundi 17 décembre 2012 :

    Chypre risque le défaut de paiement d'ici quelques jours.

    Chypre risque de ne pas pouvoir rembourser des prêts dus en décembre et verser les salaires des fonctionnaires si un accord sur un plan de sauvetage n'est pas conclu rapidement avec la troïka des bailleurs de fonds, a indiqué un responsable gouvernemental lundi.

    "Si dans les jours à venir, l'Etat ne peut pas obtenir 250 à 300 millions d'euros, alors l'Etat cessera d'honorer des paiements", a déclaré un dirigeant du ministère des Finances, Christos Patsalides, à un comité parlementaire.

    Selon M. Patsalides, le gouvernement chypriote n'a pas de plan B en cas d'échec des négociations sur un plan d'aide avec la troïka (UE, BCE, FMI), et dans cette éventualité, la note de Chypre pourrait être à nouveau abaissée.

    Le gouvernement, face à ses importantes difficultés financières, tente de puiser dans les fonds de pension et de prévoyance d'organismes semi-publics, y voyant la seule option pour emprunter de telles sommes à très court terme.

    Les salariés de la compagnie des télécommunications ont manifesté contre de telles décisions, craignant que les fonds prêtés à l'Etat ne soient jamais rendus.

    M. Patsalides a précisé que le gouvernement chypriote avait besoin de 420 millions d'euros pour répondre à ses besoins immédiats, mais que sur cette somme, 170 millions d'euros avaient déjà été obtenus auprès de "sources extérieures".

    La troïka rassemblant l'Union européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international, est en train d'examiner la demande chypriote d'aide européenne, qui doit être soumise à l'Eurogroupe le 21 janvier.

    Une fois l'aide validée, il faudrait cependant encore plusieurs semaines avant que l'île méditerranéenne ne reçoive ses premiers versements.

    Un audit indépendant est en cours afin de déterminer le montant de l'aide nécessaire pour recapitaliser les banques chypriotes, étranglées par leur exposition à la dette grecque. Le rapport n'est attendu que mi-janvier, et Chypre devra trouver des fonds ailleurs d'ici là.

    Selon la troïka, des avancées appréciables ont été effectuées, mais il reste encore des ajustements à faire, et la dette sera considérée comme viable ou non en fonction du montant que Chypre a besoin d'emprunter.

    Nicosie, dont les besoins totaux dépasseraient les 17 milliards d'euros, a adopté une série de mesures d'austérité afin de réduire ses dépenses d'un milliard d'euro, à la demande de la troïka. Ce programme d'économies sur quatre ans représente 7,25% du Produit intérieur brut.

    Le Parlement a approuvé des diminutions de salaires dans la fonction publique allant de 6,5% à 15,5%, un gel des augmentations de salaires indexées sur l'inflation jusque 2016, et une hausse des prélèvements d'urgence sur les salaires du privé et du public.

    Les prestations sociales ont également été revues à la baisse, tandis que les taxes sur les cigarettes, l'alcool et l'essence ont été augmentées.

    Chypre a demandé une aide européenne en juin, après que ses deux principales banques, très exposées à la crise grecque, ont appelé le gouvernement à l'aide car elles ne parvenaient pas à répondre aux exigences de solvabilité de l'UE.

    La seconde plus grosse banque de l'île, Cyprus Popular Bank, a été nationalisée, le gouvernement ayant souscrit la majorité de l'augmentation de capital de 1,8 milliard d'euros lancée en juin.

    Les besoins de Chypre seraient de l'ordre de 17,5 milliards d'euros selon de nombreuses sources, dont 10 milliards pour les banques, 6 milliards pour la dette publique arrivée à échéance, et 1,5 milliards pour les finances publiques.

    Ce chiffre est proche du Produit intérieur brut annuel de l'ensemble du pays, qui s'est situé à 17,97 milliards d'euros en 2011,et qui devrait, selon les prévision contenues dans le projet de budget pour 2013, reculer de 2,4%, à 17,85 milliards d'euros pour 2012.

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  3. Portugal :

    Le Portugal s'enfonce dans la récession au troisième trimestre : - 3,5 % en glissement annuel.

    C'est un peu plus que prévu. Le produit intérieur brut (PIB) du Portugal a reculé de 0,9 % au troisième trimestre par rapport au trimestre précédent, et de 3,5 % en glissement annuel, a annoncé vendredi 7 décembre l'Institut national des statistiques (INE). L'approfondissement de la récession au troisième trimestre est le "résultat de la réduction moins accentuée des importations de biens et services et du ralentissement des exportations", a expliqué l'office statistique portugais dans un communiqué.

    Irlande :

    L'Irlande ne peut pas rembourser les 85 milliards d'euros du plan de sauvetage.

    L'Irlande "a besoin de plus de temps" pour rembourser l'argent utilisé pour renflouer ses banques, a réclamé samedi 8 décembre dans la presse allemande le gouverneur de la Banque centrale d'Irlande, Patrick Honohan. Interrogé sur le délai supplémentaire nécessaire pour rembourser, le gouverneur de la Banque centrale d'Irlande a plaidé pour la recherche d'une "solution durable", qui n'aurait pas à être de nouveau modifiée par la suite. "En conséquence, le délai de remboursement devrait être considérablement allongé", a-t-il ajouté, sans donner aucune autre précision.

    Chypre :

    Chypre risque le défaut de paiement d'ici quelques jours.

    Chypre risque de ne pas pouvoir rembourser des prêts dus en décembre et verser les salaires des fonctionnaires si un accord sur un plan de sauvetage n'est pas conclu rapidement avec la troïka des bailleurs de fonds, a indiqué un responsable gouvernemental lundi 17 décembre. "Si dans les jours à venir, l'Etat ne peut pas obtenir 250 à 300 millions d'euros, alors l'Etat cessera d'honorer des paiements", a déclaré un dirigeant du ministère des Finances, Christos Patsalides, à un comité parlementaire.

    Grèce :

    On va encore prêter des dizaines de milliards d'euros à la Grèce ... alors que la Grèce est incapable de rembourser quoi que ce soit.

    Le versement d'une nouvelle tranche de 34,3 milliards d'euros d'un prêt de l'Union européenne (UE) et du FMI à la Grèce sera achevé mercredi 19 décembre, a annoncé un responsable grec juste après le paiement d'une première partie de la somme. Après l'échec de plusieurs réunions, la zone euro s'est enfin mise d'accord jeudi dernier pour débloquer cette aide financière à la Grèce gelée depuis des mois, et lui éviter ainsi de sombrer dans la faillite.

    Espagne :

    La dette publique a explosé.

    Le gouvernement espagnol prévoit que la dette publique atteindra 85,3% du PIB à la fin de l'année, contre 69,3% à la fin 2011, largement au-dessus de la limite fixée par le Pacte de stabilité de l'UE (60%). Cette prévision ne tient pas compte du prêt européen aux banques espagnoles, dont le premier volet de 37,5 milliards d'euros est attendu dans les prochains jours.

    Italie :

    La dette publique a explosé.

    De son côté, la dette de l'Italie a franchi en octobre pour la première fois le cap symbolique des 2.000 milliards d'euros, selon un document publié vendredi 14 décembre par la banque centrale italienne. La dette de l'Italie s'est établie à 2.014,693 milliards d'euros en octobre 2012, contre 1.995,143 milliards d'euros en septembre 2012, selon un supplément au bulletin mensuel statistique de la Banca d'Italia.

    http://www.boursorama.com/actualites/les-dettes-de-l-espagne-et-de-l-italie-franchissent-des-records-b63747bd59db2a4c3ba47ff748358671

    Conclusion :

    En zone euro, la crise est finie.

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