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Affichage des articles du décembre, 2012

QuelquesMythesMonetaires

Quelques mythes monétaires dont il faut se défaire … pour bien comprendre le système. 1  1)       Seule la banque centrale crée de la monnaie.  Non , la monnaie créée par la banque centrale ne correspond, en France, qu’à moins de 10% de la monnaie réellement utilisée dans les échanges (Au Royaume Uni , c’est encore moins) 2 2)      La banque centrale fabrique seulement des billets.       Non , l’essentiel de la monnaie créée par la banque centrale est sous forme scripturale, électronique, elle ne va servir qu’aux banques privées. 3 3)       Les banques privées ne créent pas de monnaie , elles se contentent de la faire circuler.        C’est faux , les banques privées créent de la monnaie dès qu’elles accordent un crédit (et en détruisent dès que ces crédits sont remboursés)    4)    Les banques sont des intermédiaires entre les épargnants et les investisseurs.  C’est en partie faux (voir mythe 4). De très nombreux crédits sont créés « à partir de rien » (e

LaCriseEstDerriereNousBenVoyons

La Crise est derrière nous ? Ben, voyons !  (Entretien réalisé le 13 décembre, après le "succès" du dernier conseil des ministres des finances de l'UEM) Q. Vous ne croyez pas à cette sortie de crise ? La Bourse semble y croire, elle, de même que de nombreux experts, à en juger par les medias … J’aimerais y croire, croire que notre président Hollande est un magicien, et Mario Draghi son partenaire, à moins que ce ne soit l’inverse. Mais j’ai un peu de mal à croire à l’efficacité  concrète de leurs actions, jugez plutôt : L’ensemble des pays de la zone euro croule sous le poids de leurs dettes publiques, de l’ordre de 80 à 90% de leur PIB, nettement plus pour certains. Ce poids apparemment écrasant permet à leurs gouvernants, qui veulent se montrer responsables – pas comme leurs prédécesseurs, bien sûr – d’entamer un programme de réformes se traduisant par une austérité accrue, voire par une récession  d’une ampleur inégalée depuis des décennies, voire prè

RembourserSaDetteaPrixCasses

Rembourser sa dette à « prix cassés » : l’enfumage continue Billet d’humeur. Le journal « Le Point »  dans un article daté du 12 nov. 2012  nous raconte une bien belle histoire. La Grèce, tout en soumettant les plus fragiles de ses concitoyens à une austérité de plus en plus grande (perte effective de 25% de leur pouvoir d’achat en 4 ans), va « racheter à prix cassés sa dette ». Mais il ne faut surtout pas dire explicitement qu’on lui fait un cadeau. Sans cette pression de la dette, toujours à la limite de l’insupportable, comment imposer des réformes à un peuple soi-disant souverain. Imaginez le dialogue suivant, entre votre banquier et vous-même : «  Cher client, vous me devez 30 millions. Il faut que vous rachetiez cette dette, disons pour 15 millions (les prix « cassés » dont parle Le Point) Par ailleurs, je vous prête ces 15 millions, puisque vous ne les avez pas, et, de plus, je vous les prête à un taux inférieur de moitié à l’ancien taux. Signez là, mais n’en par

QueFautIlPenserDesNationalisations

Que faut-il penser   des nationalisations ? Entretien avec Bruno Lemaire Question : On a beaucoup parlé des bienfaits ou méfaits   des nationalisations ces jours-ci, en particulier à propos des aciéries de Florange, et, il y a quelques mois, à propos du système bancaire. Qu’en pensez vous ? Sur le principe, il n’y a pas de réponses absolues. Tout dépend du contexte. Mais, ce qui est sûr, c’est que la nationalisation d’une seule entreprise n’a pas beaucoup de sens. Ou il faut nationaliser toute une filière, ou il faut s’en abstenir totalement. Question : Que voulez vous dire ? Prenons deux exemples, celui de Florange et   celui des raffineries. Nationaliser Florange – en supposant que ce soit intéressant, économiquement et socialement parlant – n’a aucun sens stratégique, et donc politique, si on ne se préoccupe pas de l’ensemble de la filière acier. Q. Pour vous la   véritable question serait donc : faut-il nationaliser la filière acier ? De façon plus pré