Non au pouvoir regalien des banques de battre monnaie


Enlevons aux banques le pouvoir régalien de battre monnaie

par Bruno Lemaire, club Idées Nation


 
De plus en plus de voix s’élèvent pour critiquer la mainmise des banques et des marchés financiers sur l’économie ‘réelle’, physique, productive. Mais ce ne sont pas les réformettes présentées ici ou là, parfois appelées pompeusement loi(s) de régulation bancaire, qui y changeront grand-chose.
La seule et vraie solution, c’est d’empêcher les banques commerciales, dites aussi, improprement, de second rang, de créer de l’argent.
En fait, il s’agit de transformer fondamentalement le rôle des banques, qui auraient à gérer pour leurs clients deux types de comptes fort différents, un compte sans aucun risque, et un compte d’épargne ou de placement. Dans chacun de ces cas, il n’y aurait aucune possibilité pour la banque de modifier le montant de ces comptes.
Pour arriver à ce résultat il suffirait de faire jouer aux banques deux rôles bien distincts, sans nécessairement les séparer en deux entités.
Un rôle de 'courtiers' en moyens de transaction.
Le premier rôle de ces ‘nouvelles banques’ serait d’être de simples courtiers-comptables, c’est-à-dire d’assurer la circulation correcte des moyens de paiement créés uniquement par la banque centrale, sans jamais modifier la masse totale de ces moyens de paiement. Ces comptes « sans risque » resteraient la possession des clients, et leur total figurerait au bilan de la banque centrale, pas à celui de la banque qui les gèrerait.
Un rôle d'intermédiaire financier.
Le deuxième rôle serait un rôle de transformation, ou d’intermédiaire entre les surplus de financement des uns, et les besoins de financement des autres. Il s’agirait donc de rapprocher l’épargne des financements, mais, là encore, sans aucune création monétaire. Ce compte d’épargne-financement, plus ou moins risqué, figurerait lui au bilan de la banque commerciale qui aurait à ‘transformer’ cette épargne en moyen de financement pour un autre de ses clients, ou pour un client d’une banque concurrente.
En résumé, les comptes de chaque client d’une banque seraient donc de deux sortes : un compte de dépôt, dont la banque dépositaire assurerait simplement la gestion – en tant que simple intermédiaire entre le client et la banque centrale - et un compte de placement qui figurerait lui au bilan de la banque.
Ce nouveau rôle des banques repose sur les idées de Fisher, de Allais, de Tobin, de Robertson et, plus récemment de Jackson et Dyson, du groupe « Positive Money »
 
Ce n’est qu’ainsi que la monnaie serait réellement au service de l’économie, et non d’intérêts privés plus ou moins spéculatifs. Le problème du remboursement de la dette publique pourrait aussi être fortement atténué, voire complètement réglé, en une quinzaine d’années, alors que l’Eurostérité dans laquelle le système UMPS nous plonge depuis des années nous condamne à ne jamais pouvoir rembourser cette dette.

Commentaires

  1. LE VOTE DE LA HONTE.

    Le scandale Luxleaks vient de révéler que le Luxembourg avait passé des accords fiscaux secrets avec 300 entreprises multinationales.

    Ces accords fiscaux secrets ont privé la France, l'Allemagne, etc, de centaines de milliards de rentrées fiscales.

    Le Luxembourg était dirigé par Jean-Claude Juncker de janvier 1995 à décembre 2013.

    Aujourd'hui, les députés européens devaient se prononcer pour ou contre le maintien de Jean-Claude Juncker au poste de président de la Commission Européenne.

    Que croyez-vous qu'il arriva ?

    461 députés européens ont voté pour protéger le Parrain.
    461 députés européens ont voté pour garder cette mafia européenne.

    Ce vote est une honte.

    L'Union Européenne est complètement pourrie.

    L'Union Européenne est pourrie par les paradis fiscaux, par les banquiers, par les financiers, par les affairistes … et par les partis politiques qui sont leurs complices.

    L'Union Européenne n'est qu'une grande mafia, qui protège son Parrain.

    Jeudi 27 novembre 2014 :

    La Commission européenne ne tombera pas. Malgré le scandale Luxleaks qui ébranle le président de la Commission et ancien Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, le Parlement européen a renouvelé jeudi sa confiance envers l’exécutif européen. La motion de censure déposée par des partis eurosceptiques du Parlement européen, dont le Front national français, a été repoussée jeudi à Strasbourg par 461 voix contre 101 en faveur et 88 abstentions. Une majorité des deux tiers des suffrages exprimés était requise.

    Ce résultat était attendu, les principales formations de droite et de gauche ayant maintenu leur soutien au collège de commissaires et à son président, Jean-Claude Juncker.

    http://www.lesechos.fr/monde/europe/0203971156199-malgre-le-scandale-luxleaks-le-parlement-europeen-maintient-sa-confiance-a-juncker-1068865.php

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