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Affichage des articles du mai, 2017

Dépréciation salariale ou dévaluation monétaire: avons nous encore le choix?

Le pragmatisme n’exclut pas la fermeté sur le recouvrement de souverainetés en grand danger Par Bruno Lemaire, club Idées Nation Dans son premier engagement présidentiel, Marine Le Pen parlait de 4 souverainetés en danger, sinon déjà en perdition. Nous ne parlerons ici que deux d’entre elles, les souverainetés monétaires et budgétaires , que l’on peut ranger sous un même chapeau, celui de la souveraineté économique, même si la souveraineté budgétaire va un peu au-delà. Comme je l’ai écrit dans un précédent billet, l’un des plus gros problèmes économiques de la France est constitué par ses déficits commerciaux , que ce soit à l’intérieur de la zone euro ou vis-à-vis de pays qui n’en font pas partie, qu’ils soient ou non européens. Les « experts », sérieux ou auto-proclamés, utilisent un mot savant pour décrire ce phénomène, le mot de « compétitivité », ou plutôt de manque de compétitivité, de la France par rapport aux pays qui vendent à la France plus, et parfois be

Contribution à une réflexion sur une double monnaie

Si Paris vaut bien une messe, l’Elysée vaut bien un bémol sur la sortie de l’€ Texte écrit le 26/10/2016 ( sans modifications depuis, en dehors de la précision qui suit: cette monnaie complémentaire n'a rien à voir avec les approximations, voire les erreurs, qui ont émaillé l'entre deux tours de la présidentielle à propos d'une monnaie double ou d'une monnaie commune ) par Jean-Philippe Lemaire, polytechnicien et ancien cadre de banque et Bruno Lemaire, économiste et ancien doyen associé d'HEC Il faut que la France puisse exercer sa souveraineté dans tous les domaines. Pour l’économique et le social il semblerait qu’une condition nécessaire soit la sortie de l’€. Or la sortie de l’€ n’est pas populaire auprès de nos concitoyens, certes pour de mauvaises raisons, mais c’est un fait. Devant cet état de fait on peut 1) soit compter sur la pédagogie pour faire changer d’avis nos concitoyens, mais il faudrait des années pour les convaincre compte ten

Sur l’euro-écu, les deux candidats ont brouté les collines de l’erreur

Entre une non économiste et un prétendu spécialiste, cherchez la bêtise la plus grosse! Par Bruno Lemaire, ancien doyen associé de HEC, économiste Comme je l’ai dit, écrit et tweeté juste après le débat du mercredi 3 mai, Marine Le Pen a dit une grosse bêtise sur l’écu, qui n’a jamais servi de monnaie de transaction, mais Macron a fait pire encore, puisque cet ex-ministre semble ne pas savoir comment se déroulent les transactions internationales . En tant que supporter de Marine Le Pen, j’ai évidemment tendance subjectivement à penser que l’erreur de Marine est moins grave, mais en tant qu’économiste je me dois de dire que celle de Monsieur Macron est de loin beaucoup plus grossière, voire même volontairement mensongère . C’est d’ailleurs ce que déclare aussi un excellent article de Boulevard Voltaire sur la question qui va même plus loin en déclarant que le «  Jeune Macron s’embrouille les pédales  » Ci-dessous, le début de cet excellent article : «  Euphorisé